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Le tatouage

Du coeur à l'ouvrage

par Marie Hauguenois

AROUND - ANNASIE 427 - FASHION PIXIES #9 - MAI/JUIN2014

Hello ANNASIE 427 ! Merci de nous faire partager le monde merveilleux et mystérieux du tatouage…

 

FP : Alors commençons ! Peux-tu te décrire en quelques lignes...

A : Mon prénom est Anne Sophie, et je suis originaire de Reims. Après une formation en arts plastiques j’ai véritablement débuté dans l’univers de la bande dessiné. J’ai voulu développer mon dessin et au fur et à mesure, le tatouage s’est imposé de lui-même. Annasie 427 vient en partie de « Alligators 427 » une chanson de Thiefaine que j’aime beaucoup.

 

FP : Tatoueuse… mais comment es-tu devenue tatoueuse ?

A : Je suis devenue tatoueuse à travers des rencontres… Je dessine certes depuis longtemps, le tatouage est venu plus tard. Cependant je connaissais l’univers, il m’attirait, je tatoue depuis un an et demi.

 

FP : Du dessin à la peau… Qu’est-ce qui te plaît le plus dans cette profession ?

A : C’est une drogue… La dépendance de se faire piquer et de piquer les autres. La différence entre le dessin et le tatouage, c’est le rapport au corps et à l’individu. Chaque tatouage est un défi et j’apprécie lorsqu’un client est fier du travail réalisé. Si c’est un côté valorisant il faut savoir garder les pieds sur terre. Le tatouage permet de repousser indéfiniment ses limites.

 

FP : C’était quoi, ton tout premier tatouage ?

A : Mon premier tatouage a été… un crâne de chat !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FP : Avant, le tatouage était assez marginal, c’est visiblement une époque révolue ! Tu l'expliquerais comment ?

A : Le milieu du tatouage a su évoluer et s’améliorer sur le plan technique, matériel et artistique. Il faut tout de même savoir que malgré la qualité des aiguilles, des machines et des encres, c’est une pratique difficile et c’est la main qui fait la qualité du travail. Aujourd’hui le tatouage s’est démocratisé grâce aux medias (internet) et à son essor culturel. On prend conscience d’une réelle exigence artistique où le corps devient une œuvre d’art.

 

FP : C’est quoi ton style de prédilection dans le dessin, tes influences ?

A : J’admire beaucoup le travail de Teresa Sharpe en tatouage et Jeff Small en bande dessiné. La féminité d’Emily Rose Murray également au tatouage et les dessins d’Audrey Kawasaki.

 

FP : Tu as déjà eu des demandes improbables de clients que tu as refusé ?

A : Bien sûr ! Heureusement qu’on refuse certaines demandes étranges ! Généralement, on va éviter les choses qui sont hors de notre univers de dessin. La notoriété du salon en dépend.

 

FP : Y a-t-il un tatouage en particulier dont tu es vraiment fière ?

A : Je suis plutôt satisfaite de ce tatouage, la rose. Technique et romantique.

 

FP : Côté technique à présent, toutes les surfaces du corps sont-elles tatouables ?

A : En principe oui ! Certaines zones ne sont pas bonnes à tatouer, comme les doigts par exemple car ça ne tient pas ! Les pieds c’est un peu la même histoire. Ca peut ne pas très bien vieillir, car ce sont des zones qui, sur le corps, sont tout le temps sollicitées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FP : Et d’ailleurs, comment se déroule un tatouage ?

A : La pratique du tatouage commence toujours par un contact entre le tatoueur et le client. La personne vient au salon discuter de son projet, et de ce projet en découle un dessin. Une fois le dessin validé, on prend un rendez vous. Le jour du rendez vous on installe un plan de travail, c’est a dire un champs stérile ou tout est a usage unique. On pose le papier carbone avec le dessin sur l’endroit choisi et adapté au tatouage, ensuite on peut commencer à piquer. Avec plus d’expérience on peut dessiner a main lever les grosses pièces sans passer par le papier carbone.

 

FP : Qu’en est-il des différents types de peaux ?

A : Toutes les peaux sont différentes ainsi que leur sensibilité. Il faut juste savoir s’adapter, c’est une subtilité qu’on acquiert avec l’expérience.

 

FP : Un tatouage se fait-il en une seule fois ?

A : Tout dépend du tatouage et du temps de travail. Une petite pièce se fait en une seule fois. Pour une grosse pièce non. La première séance est en général consacrée à réaliser les contours. Les séances suivantes on s’attaque au remplissage de la pièce. En résumé plus le travail est grand et élaboré : plus il y a de séances.

Les séances dépendent de la complexité du tatouage.

 

FP : A quel prix peut on se faire-faire le tatouage de ses rêves ?

A : Même principe, le prix dépend aussi de la taille du tatouage ! Le prix d’appel ici en province des petits tatouages commence aux alentours de 60 euros.

 

FP : J’imagine qu’il y a tout de même des effets de mode dans le tatouage ?

A : Oui, beaucoup d’influences et de tendances, c’est comme la mode !

 

FP : Du coup, Le must have tatouage du moment c’est quoi ? 

A : Sans aucune hésitation je dis… le signe de l’infini !

 

FP : Où peut-on te trouver pour avoir un tatouage fait par toi ?

A : Rendez-vous au salon ! 

 

LADY LUCK

14 Rue Charles de Clairambault

56100 Lorient

Merci Anne Sophie pour cette rencontre, Et n’oubliez pas d’aller faire un tour a l’exposition « tatoueurs, tatoués » au Musée du Quai Branly, vous avez jusqu’au 18 octobre 2015 !

 IDEES EXPOS...

 

 

 

Le signe de l'infini

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